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Actualité   |   Publié le jui 30, 2022

Staff monitored program : les engagements pris par l’Etat haïtien envers le FMI selon le Ministre Michel Patrick Boisvert et le gouverneur Jean Baden Dubois


Le FMI a annoncé avoir approuvé pour Haïti le Staff monitored program (SMP). Selon les précisions du Fonds monétaire international, le Staff monitored program ce « sont des arrangements entre les autorités nationales et le FMI pour surveiller la mise en œuvre du programme économique des autorités, mais ne sont pas accompagnés d'une assistance financière ». Lors d’une conférence de presse le jeudi 30 juin, le ministre de l’Économie et des Finances, Michel Patrick Boisvert, a révélé les engagements pris par l’État haïtien envers le FMI et qui ont permis la signature de cet accord.

Selon Boisvert, le premier aspect des engagements concerne la politique budgétaire et les stratégies à court terme. « On s’engage à contenir le déficit budgétaire à 1.5% du PIB dans l’exercice 2021-2022 et le stabiliser à moyen terme autour de 2.8%. On s’engage aussi à plafonner le financement de la banque centrale à hauteur de 2.2% du PIB en 2021-2022 (contre 2.9 pour l’année précédente) et à le stabiliser à moyen terme à 2%. On s’engage à éliminer à terme les subventions au carburant dès que les conditions le permettront, notamment avec l’effectivité des programmes sociaux du gouvernement », a-t-il fait savoir.

Concernant la subvention des produits pétroliers, M. Boisvert a révélé qu’à l’heure actuelle le gouvernement dépense entre 7 et 9 milliards de gourdes par mois. « C’est le double de ce que l’on dépense pour payer les employés de l’administration publique chaque mois. Cette situation n’est pas tenable pour les finances publiques. Nous n’avons pas encore d'obligation pour l’ajustement des prix. Mais un gouvernement responsable doit s’engager à le faire. Nous allons le faire dès que les conditions le permettront. Nous avons mis en place des programmes sociaux, nous attendons donc leurs premiers effets. Après, les ajustements se feront graduellement », a promis le ministre.

En ce qui concerne les subventions accordées à l’EDH, le ministre a indiqué qu’à long terme le gouvernement entend changer la donne. « L’EDH représente un fardeau. Nous n’avions pas pris d’engagement certes, mais dans le cadre de l’assainissement des finances publiques, des mesures seront prises. Nous allons graduellement réduire la subvention accordée à l’EDH. Cette entreprise doit consentir des efforts au niveau administratif et dans le recouvrement », a-t-il soutenu.

Au point de vue social, a-t-il poursuivi, le gouvernement s’est engagé à développer des filets de sécurité sociale. « Nous entendons augmenter les ressources consacrées à la réduction de la pauvreté, construire le filet de sécurité sociale cohérent avec la couverture nationale. On s’engage aussi à prendre en compte toutes les ressources et activités du Fonds d'assistance économique et sociale (FAES) dans le cadre budgétaire à moyen terme », a-t-il indiqué.

Le ministre Boisvert a par ailleurs évoqué des engagements en ce qui a trait à la gouvernance, la transparence et la reddition de comptes. « On s’engage à publier l’ensemble des contrats et concessions publics et des informations sur les bénéficiaires effectifs. Des engagements sont pris pour renforcer le cadre institutionnel de la banque centrale et du FAES », a garanti Michel Patrick Boisvert.

Par ailleurs, le titulaire du MEF a loué les avantages au point de vue financier du SMP pour le pays. Selon lui, cet accord représente un gage de confiance qui doit être établi avec les partenaires techniques et financiers en matière d’engagement du gouvernement à assainir le cadre macro-économique et financier. De plus, a-t-il ajouté, cet accord témoignera de la capacité accrue du pays à catalyser les financements externes notamment sous forme d’appui budgétaire à court et moyen termes. « L’exécution du programme de référence va créer les conditions nécessaires à la négociation, avec le Fonds monétaire international, d’un programme subséquent, financé sur une tranche supérieure de crédit », a expliqué le ministre.

Le gouverneur Jean Baden Dubois s’est réjoui de l’approbation, par le FMI du SMP, qui selon lui a été un travail de longue haleine. Il a fait remarquer que depuis plus de 7 ans, Haïti n’a jamais pu conclure un programme de surveillance des indicateurs macro-économiques avec le FMI. « Dans le cadre de ce programme (SMP), il est question de mettre en œuvre des politiques visant à rétablir la stabilité macroéconomique et la croissance, renforcer la gouvernance, amorcer la réduction de la pauvreté », a déclaré le gouverneur de la BRH. « Le SMP n’est pas que l’affaire de la BRH et du MEF. Tous les secteurs doivent assumer leur rôle afin de mettre en place les réformes qu’il faut », croit-il.

Jean Baden Dubois a rappelé que la politique monétaire de la banque centrale est très dépendante du financement monétaire. En conséquence, le gouverneur Dubois promet de signer un pacte de gouvernance avec les autorités. Il a révélé également que la BRH a pris des engagements concernant le financement monétaire. « Pour répondre à la quantité de liquidités disponibles dans le système à cause de la création monétaire, nous allons mettre en œuvre des ponctions de liquidités. Ce qui nous permettra de réduire la quantité de liquidité. Nous allons initier d’autres réformes. Par exemple, nous sommes en train d’approfondir le marché financier. Nous allons permettre à des particuliers de s’acquérir des bons du trésor. Sur le marché des changes, nous allons aussi renforcer notre surveillance afin de réprimer certaines dérives », a-t-il promis.

Source : lenouvelliste.com

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