La Banque mondiale, représentée par son responsable des opérations, Laurent Msellati et le gouvernement haïtien représenté par le ministre de l’Économie et des Finances (MEF), Michel Patrick Boisvert, ont paraphé mardi, au Karibe Convention Center, trois accords de don dont le montant total est estimé à 222 millions de dollars américains. Ces projets concernent l’éducation, l’agriculture et le transport en milieu rural. Ils comportent tous des composantes importantes de reconstruction des infrastructures de la péninsule du Sud ayant subi des dommages lors du séisme du 14 août 2021.
Le projet de Promotion d’une éducation plus équitable, durable et plus sûre en Haïti (PROMESSE), le Projet d’agriculture résiliente pour la sécurité alimentaire (PARSA) et le Projet d’accessibilité et résilience rurale en Haïti, sont les trois projets signés entre les deux entités. Ces derniers découlent du Plan de relance économique post-covid-19 (PREPOC) et le Plan de relèvement intégré de la péninsule Sud. Ces mécanismes sont de nature à apporter des réponses rapides et structurelles aux difficultés auxquels fait face la population haïtienne, avec une emphase sur les trois départements touchés par le séisme du 14 août 2021.
Plusieurs ministres haïtiens, cadres de la Banque mondiale et du gouvernement, et des coordonnateurs de projets participaient à cette cérémonie. Tout a commencé par la réunion annuelle de revue de la performance du portefeuille des projets financés par la Banque mondiale. Une opportunité, selon le chef des opérations de la Banque mondiale, Laurent Msellati, pour les participants de discuter des principaux problèmes systémiques qui entravent la mise en œuvre des projets, et surtout d’identifier conjointement des solutions innovantes et adaptées pour accélérer leur exécution. Les trois nouveaux projets portent à 20, le nombre de projets financés par la banque mobilisant une enveloppe de 1,3 milliard de dollars.
En ce sens, une enveloppe de 90 millions de dollars est assemblée pour l’implémentation du projet de Promotion d’une éducation plus équitable, durable et plus sûre en Haïti (PROMESSE). De cette somme, selon le représentant de la Banque mondiale, 40 millions de dollars seront canalisés dans la construction d’établissements scolaires détruits par le séisme. Le projet soutiendra 262 écoles publiques en finançant des subventions pour soutenir leurs opérations, la livraison de kits avec du matériel d'enseignement et d'apprentissage, la formation et l’appui aux enseignants et aux administrateurs, et le soutien à la lecture des élèves au cours des premières années.
Outre l’éducation, la production agricole occupe une place de choix dans le portefeuille de la Banque mondiale dans le pays. Rien qu’une semaine après la fin du projet de Renforcement des services publics agricoles (RESEPAG), la banque annonce 132 millions dollars pour un nouveau projet. Le Projet d’agriculture résiliente pour la sécurité alimentaire soutiendra, entre autres, selon le ministre de l’Économie et des Finances, Michel Patrick Boisvert, environ 75.000 ménages dans le secteur agricole en vue d’améliorer l'accès à la sécurité alimentaire, garantir les moyens de subsistance en milieu rural et renforcer la résilience aux aléas climatiques.
Le PARSA stimulera le secteur agricole par la réhabilitation des infrastructures productives et la création d'opportunités d'emplois temporaires, des subventions en nature et un soutien technique pour promouvoir un accès et une disponibilité renforcée d'aliments nutritifs. Le projet, en soutienent ses tenants, ciblera en priorité les femmes, étant donné leur rôle de premier plan dans la production et les ventes agricoles. A travers cedit projet, Patrick Boisvert mise sur une production agricole adaptée au climat et à la nutrition, particulièrement dans les zones touchées par le dernier séisme.
A ce niveau, des interventions seront réalisées sur les infrastructures routières. D’où l’importance d’un troisième projet portant sur l’accessibilité et la résilience rurale. Ce projet pour lequel une enveloppe de 30 millions de dollars est mobilisée, doit renforcer l'accessibilité par la route en tout temps, dans le département du Centre, et aussi surtout dans les zones touchées par le tremblement de terre de 2021, et améliorera la résilience du réseau routier.
Ces projets seront exécutés par les ministères de l’Éducation nationale, de l’Agriculture et des Travaux publics, Transports et Communications. Le ministre de l’Économie et de Finances sollicite l’apport des ministres respectifs pour mener à bien ces projets qui, souligne-t-il, sont très importants dans le processus d’amélioration des conditions de vie des populations ciblées.
Source : lenouvelliste.com