Madame la nouvelle Directrice Générale de l’Inspection Générale des Finances,
Monsieur le nouveau Directeur General-Adjoint de l’Inspection générale desFinances,
Mesdames, Messieurs les Directeurs Généraux et Directeurs Généraux-adjoints,
Mesdames, Messieurs les Directeurs et Coordonnateurs du Ministère de l’Économie et des Finances,
Cadres et Employés du Ministère de l’Économie et des Finances,
Mesdames et Messieurs en vos titres, rang et qualités,
Mesdames et Messieurs de la Presse,
Chers invités,
Mesdames, Messieurs
Il me revient l’honneur, aujourd’hui de procéder à l’installation de la Directrice Générale et du Directeur Général Adjoint de l’Inspection Générale des Finances. Je voudrais d’entrée de jeu vous présenter mes félicitations pour l’accession à ces postes de grandes responsabilités. Vous êtes tous les deux de purs produits du MEF et je suis convaincu que vous saurez justifier la confiance placée en vos compétences et votre probité.
Il ne fait aucun doute que vos parcours respectifs étoffés par vos connaissances et expériences professionnelles communes vous prédisposent à pouvoir vous élever à la dimension de cette haute fonction.
Il est donc clair qu’il s’agit d’une responsabilité exigeante, délicate et complexe qui requiert de la part de celles et ceux, appelées à l’assumer, intelligence, tact, droiture, doigté et un sens élevé de l’éthique et du devoir bien accompli.
Madame la Directrice Générale, Monsieur le Directeur Général Adjoint,
La cérémonie de ce jour constitue l’aboutissement d’une période difficile où le Ministère de l’Économie et des Finances a été grandement éprouvé. Cette crise a été sans doute révélateur d’erreurs, d’incompréhensions, d’impatiences et de déficit de communication et a conduit parfois à des excès qui n’ont pas lieu d’être dans l’administration publique en général, mais à fortiori au MEF qui a toujours constitué un modèle de stabilité, de respect mutuel et de professionnalisme reconnu.
Il n’est pas un secret pour personne que vous avez la charge aujourd’hui d’une grande institution qui était à l’arrêt depuis déjà quelques mois en raison de la situation que nous connaissons tous. Il devient inéluctable de travailler à son renforcement. L’IGF est déjà vieille de plus de 14 ans, à ce stade nous pensons que des réformes en profondeur doivent être envisagées afin de lui permettre de mieux répondre de ses attributions.
Ainsi installés dans vos nouveaux postes de Directrice Générale et de Directeur Général adjoint et investis des pouvoirs qui y sont attachés, vous vous placez à un carrefour crucial qui vous impose de vous vouloir constamment au-dessus de votre personne immédiate et de transcender amitiés, préférences, sympathie ou antipathie pour ne vous consacrer qu’à l’intérêt public.
Madame la Directrice Générale, Monsieur le Directeur Général Adjoint,
Je ne vous apprends rien en affirmant que l’apport de l’IGF dans le processus de dotation de l’État de ses pleines capacités d’action, est capital. Par ses opérations de contrôle, de vérification et d’audit de la gestion financière de tous les organismes d’État, l’IGF se doit de se dresser en rempart contre le gaspillage des fonds publics, le détournement des ressources financières de l’État et d’entretenir les valeurs d’honnêteté et de respect de l’éthique administrative dans la gestion des fonds publics.
Mesdames et Messieurs,
Si l’IGF a une place aussi importante dans l’architecture publique, c’est parce que le contrôle doit être au cœur de la bataille que nous menons avec les différents corps et institutions. Il doit être perçu comme un outil d’amélioration de la gestion des responsables publics. En effet, les organes de contrôle à l’intérieur de l’Exécutif doivent être considérés comme les premiers remparts et les conseillers indispensables des responsables avant que la Cour des Comptes et du Contentieux Administratif (CSC/CA) à travers ses interventions, ne vienne sanctionner avec toutes les conséquences pécuniaires et pénales qui peuvent en découler. Sur ce plan, l’IGF a, durant les 14 années de son opérationnalisation, mis le doigt très souvent sur les difficultés des acteurs publics, le fonctionnement désorganisé de la plupart des institutions et la relative ignorance des intervenants publics de la véritable fonction du contrôle de l’action publique dans sa plénitude. J’en profite pour souligner à votre attention qu’il ne suffit pour l’IGF de conduire des missions d’audit de gestion et se donner un satisfecit, l’emphase doit aussi être mise sur le suivi des recommandations inscrites dans les différents rapports. En effet, qu’il s’agisse des comptables publics, des contrôleurs financiers, des inspecteurs fiscaux, des inspecteurs douaniers, de l’ULCC et de tous les autres organes de contrôle, leur rôle principal est de permettre à la gestion publique de se réaliser dans des conditions optimales. Aussi, vous conjuré-je, Madame, Monsieur les nouveaux responsables de l’IGF à vous atteler à la tache dès à présent, afin de remettre l’institution sur la seule voie qui vaille, en l’occurrence le contrôle de la gestion publique dans toutes ses dimensions et l’émission de conseils avisés à tous les décideurs publics. Je connais les qualités professionnelles et personnelles de chacun de vous et en conséquence demeure convaincu que cette mission n’est nullement au-dessus de vos capacités.
Pour ma part, je vous promets tout l’appui nécessaire, à tous les niveaux, dans les limites de mes possibilités et des moyens que nous procurent les finances publiques dans ces moments difficiles, afin de relever la tête fièrement et de continuer votre marche vers l’avant pour le bien de la gestion publique.
Bon travail et bonne réussite dans vos taches,
Merci..!!!