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Créé par le décret du 13 mars 1987, le Ministère de l'Économie et des Finances a pour mission fondamentale de formuler et de conduire la politique économique, financière et monétaire de l'État haïtien pour favoriser la croissance ainsi que le développement socio-économique du pays sur une base durable. En clair, il assure la gestion stratégique de l'économie nationale. Et, entre autres attributions, le MEF gère la trésorerie, le budget national ainsi que les biens de l'État.

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Discours de M. Michel Patrick BOISVERT   |   Publié le 26 mai 2021

Discours du Ministre de l'Economie et des Finances, Monsieur Michel Patrick Boisvert, à l’occasion de l’ouverture du Forum des Femmes Rurales au Cap-Haitien


Madame la Ministre à la Condition Féminine et aux Droits des Femmes,
Monsieur le Ministre de l’Education Nationale et de la Formation Professionnelle,
Monsieur le Ministre de l’Agriculture, des Ressources Naturelles et du Développement rural,
Monsieur le Ministre du Commerce et de l’Industrie,
Monsieur le Gouverneur de la Banque de la République d’Haïti,
Madame, Messieurs les Membres du Conseil d’Administration de la Banque de la République d’Haïti,
Madame la Représentante de l’Organisation des Nations Unies pour les Femmes (ONU / FEMMES),
Mesdames, Messieurs les Partenaires dans la réalisation du Plan National d’Education Financière, notamment l’Alliance Mondiale pour l’Inclusion Financière (AFI),
Mesdames, Messieurs les Cadres de l’Administration Publique,
Mesdames, Messieurs les Cadres de la Banque de la République d’Haïti,
Mesdames, Messieurs les Présentatrices, Présentateurs, Modérateurs, Modératrices et Panélistes,
Mesdemoiselles, Mesdames, Messieurs, vous qui suivez en Virtuelle, en vos titres, grades et qualité,
Mes Dames, Messieurs les Représentants de la Presse
Distingués femmes entrepreneures,
Mesdemoiselles, Mesdames, Messieurs,


Les assises auxquelles j’ai le plaisir de participer ce matin témoignent tant de la ferme volonté que du souci constant du Chef de l’Etat Son Excellence Jovenel MOÏSE et de l’ensemble du Gouvernement de poursuivre et d’intensifier la lutte pour l’inclusion des femmes dans les activités économiques et financières du pays.

En effet, doter les femmes, particulièrement celles vivant en milieu rural, des moyens d’assurer leur autonomisation financière est l’une des conditions nécessaires à une croissance économique et à un développement équitables et durables. Nous en sommes tellement conscients que nous nous efforçons, chaque jour davantage, à inscrire dans la réalité quotidienne de nos concitoyennes et concitoyens les bienfaits découlant de la Stratégie Nationale d’inclusion financière ainsi que du Plan National d’Education Financière ouvrant à toutes et à tous, par l’éducation et l’information, les portes de l’environnement économique et financier national.

Dans ce dessein, je ne peux que me réjouir de pouvoir donner forme aujourd’hui à ce forum sur l’Education et l’Autonomisation Financière prévu à travers le Plan National d’Education Financière qui met une emphase spéciale sur ce groupe sensible, vulnérable mais essentiel de notre population, je veux parler des femmes vivant en milieu rural. Déjà les femmes, d’après les chiffres de l’Institut Haïtien de Statistiques et d’Informatique, totalisent environ six (6) millions sur une population de 11.9 millions d’habitants. Celles qui vivent en milieu rural sont recensées à hauteur de 2.5 millions de personnes.

Ainsi, vous convenez toutes et tous avec moi, que l’importance de ce groupe n’est plus à démontrer et que ce Forum, en dépit de toutes les difficultés conjoncturelles connues, se révèle sinon pertinent du moins nécessaire pour inciter la participation réelle des femmes dans la machine économique et le système financier du pays.

En ouvrant ce Forum adressé aux femmes vivant en dehors des agglomérations urbaines, nous poursuivons la campagne de sensibilisation entamée l’an dernier sur les concepts, notions et structures de la Finance et de l’Economie. La culture financière que nous voulons orienter, développer, renforcer chez les filles et femmes habitant en dehors des villes, devra rendre ces dernières plus autonomes, encore mieux organisées afin que leurs décisions et comportements s’harmonisent avec les efforts institutionnels pour une croissance rationnelle et durable de l’économie nationale.

L’agenda qui se déroulera à ces fins, devra permettre des discussions et activités qui feront ressortir les réalités de ces filles et de ces femmes, leurs forces comme leurs faiblesses, tout en leur fournissant l’opportunité d’explorer des pistes pour une meilleure structuration de leurs choix et actions dans l’optique d’un rendement optimal pour elles, leurs familles, leurs communautés.

Bien que l’activité se déroule aujourd’hui dans la belle ville de Cap-Haïtien, notre action ne se limitera pas aux filles et femmes de la zone du Nord. Les moyens technologiques disponibles porteront nos efforts à celles qui vivent dans d’autres parties du territoire. Elles sont, toutes, concernées par cette campagne d’information, d’éducation et d’inclusion économique et financière.

En examinant avec les personnes ciblées les chiffres inquiétants avancés ce matin, nous chercherons à approfondir la compréhension de part et d’autre, système versus population, des défis et obstacles, pour tenter de trouver, ensemble, des voies de solution à travers les structures existantes. Le cas échéant, il faudra dégager des indices pour orienter de nouvelles réflexions et réponses.

Le Plan National d’Education Financière voudra augmenter ces nombres trop restreints de femmes propriétaires, de femmes génératrices de revenus convenables, de femmes entrepreneures utilisant les services financiers formels. Informer les filles et les femmes vivant en milieu non urbain, devra allonger la liste des personnes bancarisées, capables d’épargne et d’investissement.

Les structures et incitations mises en place au bénéfice des actrices économiques du monde rural doivent être connues et comprises par toutes celles qui sont éligibles afin qu’elles en usent à bon escient. Celles qui ne sont pas encore qualifiées pour en tirer profit dans l’immédiat seront stimulées à le devenir dans un avenir plus proche que lointain.

Les filières productives rurales que le Gouvernement de la République se propose d’accompagner, selon les spécificités de chacune, dans le cadre du Plan de Relance Economique Post COVID, seront développées, comme il est dit dans ce Plan : « aux fins de renverser la tendance au déclin de la production et permettre au secteur agricole d’assurer pleinement sa fonction traditionnelle et primordiale de contribution à la sécurité alimentaire et nutritionnelle ». Ce Plan, comme les supports et projets envisagés, faciliteront l’accès à l’énergie renouvelable, à l’eau potable et pour irrigation, ainsi que l’obtention de crédit.

Mais il faudra, pour réussir ce Plan de Relance, que les acteurs et actrices du secteur soient prêts, c’est-à-dire, tout à fait conscients des enjeux et capables de naviguer efficacement le système financier dans une perspective d’accroissement de la production et de création de richesse.

Les différents opérateurs du système initieront, dès ce Forum, une éducation formalisée des filles et des femmes du monde rural, à travers les écoles, organisations, associations, et autres types de regroupements. Un encadrement spécifique sera mis en place pour une préparation appropriée à l’entreprenariat et la gestion subséquente pour des exploitations viables et durables.

Demain, à la clôture de ce Forum, nous devrons avoir une bien meilleure appréciation de la réalité et de l’environnement économique des femmes vivant hors des zones métropolitaines. Les filles et les femmes qui participeront, de près ou de loin, à travers la plateforme technologique mise à leur disposition, auront une compréhension plus pratique du système financier et des structures formelles d’encadrement et d’assistance.

Elles devront être, après ces deux jours, avoir les informations nécessaires à la continuation de leur sensibilisation et leur éducation en ce qui concerne l’utilisation normale du système financier. Ces filles et femmes devront déjà être désireuses de prendre des décisions avisées par la consultation d’agents ou opérateurs financiers et l’impact attendu est important vu la transversalité de la présence féminine dans les différentes sphères de la vie nationale, particulièrement, leur rôle dans l’économie rurale et le caractère primordiale de cette dernière dans l’environnement économique haïtien.

Fanm Okap mwen yo, Fanm peyanm,

Ke nou nan Okap oswa nap swiv sou Entènèt, kèlke swa kote nou ye nan peyi Dayiti, mwen salye nou epi tou mwen di nou jan mwen kontan avè nou maten an. Nou vini la pou kòmanse Fowom que Bank Repiblik Dayiti ak Ministè Finans ap òganize jodia ak demen.

Nou menm, ki ap travay nan Gouvènman Peyi Dayiti, nou wè youn nan solisyon pou nou pote chanjman nan kijan nape viv, nan kijan nap travay, jan ke nou gade zafè lajan: se pou nou konprann, se pou nou genyen bonjan enfòmasyon sou systeme financier pays dayti.

Se pou nou genyen tou, bonjan lide sou kijan pou moun òganize komès yo, biznis yo oswa konpayi yo. Lè nou fè bèl rekòlt, genyen lòt jan ke nou kapab vann oswa fè lòt pwodwi avèk sa nou rekòlte.

Lòt lentansyon Fowom saa , se pou nou eksplike Medam yo kijan sektè finans nan mache nan peyi Dayiti epitou kijan Medam yo kapab jwèn èd oswa lajan pou fè biznis. Lè machandiz yo pakab ale vann, yo pa ta dwe gaspiye, nou pa ta oblije jete yo, gen jan pou nou ta fè lòt pwodwi ak yo. Men sa mande lajan. Ebyen gen posibilite pou nou jwen lajan nan bank, oswa kooperativ oubyen nan Mikwofinans.

Men genyen yon jan pou ou parèt pou mande lajan oswa èd. Se sa nou vini eksplike.

Nan Fowòm sila, ou ap genyen pou diskite ak ajan epi tou ak operatè zafè finans. Yo pwale eksplike nou kijan pou nou fonksyone nan sistèm finans peyi Dayiti.

Mwen ta swete nou tande byen, pale byen pou pwofite 2 jou sa yo. Fowòm sa a se, pou nou patisipe nan aktivite ki ap fè nou aprann, fè nou reflechi, epi tou ki ap fè nou konprann pi byen zafè lajan. Lè nou di zafè lajan, nou vle pale de konprann kote moun jwenn lajan, kòman pou nou sèvi ak lajan, epi tou kòman pou nou pa pèdi lajan twò fasil. Li enpòtan pou Medam yo konprann nesesite pou sèvi avèk asirans, pou yo pa pèdi pou kont yo, pou yo pa pèdi twòp.

Lòt lide Fowòm sa, se pou ede Medam yo nan jan yo kapab mete tèt yo ansamb pou monte yon konpayi oswa antrepriz, pou yo fabrike pwodwi pou yo vann epi tou pou yo kapab bay lòt moun nan peyi a travay pou fè lajan tou, pou yo kapab manje epi tou okipe pitit yo ansamb ak fanmi yo.

Sa mande pou nou aprann, pou nou byen konprann sistèm lan. Se preparasyon sa a ke Fowòm jodia vle kòmanse. Se preparasyon sa ke Plan Nasyonal Edikasyon Finansyè a vle reyalize. Plan sila, se yonn nan chimen Estrateji Nasyonal Enklisyon Finansyè peyi Dayiti vle reyalize : pou tout moun nan peyi nou, kapab patisipe kòm sa dwa nan aktivite ekonomik nòmal, byen òganize yo pou yo fonksyone pi byen, fè komès epi tou biznis pi byen. Konsa, yo va jwenn pi plis lajan, yo va bay plis moun travay, yo va kapab patisipe nan pèmèt Leta fè wout, fè lopital ak lekòl fonksyone pi byen. Epitou, tout moun va pwofite.

Medam yo genyen pou yo konprann epi tou aprann koman Leta travay, koman Leta fonksyone pou li cheche lajan, itilize lajan, epi tou plas pa yo nan bagay Leta ap fè.

Mwen swete tout Jèn fi, tout Medam kap viv andeyò lavil tout kote nan peyi Dayiti, pou yo patisipe tout bon nan sa kap fèt la nan Fowòm sila, avèk Plan Nasyonal Edikasyon Finansyè a.

Mwen pale nan non Ministè Ekonomi ak Finans pou mwen di nou, Medam, se pou nou byen pwofite de Fowòm sa a.

Mwen vle tou voye konpliman pou tout moun Bank Repiblik Dayiti ki travay pou fè Wonble sila, antan map swete aktivite sa a byen pase.

Bon travay tout moun !!

Mèsi anpil.